Printemps 2022
Tiré de Recensements communaux et fédéraux.De gauche à droite, Florent, Damien, Luca, Pierre, Esha. Photo par Rémi 😻
Au XIXe siècle, la Suisse connaît un changement de dynamique migratoire. Petit pays fortement tourné vers l'agriculture, les territoires qui le composent sont à l'origine d'un flux d'émigration marqué depuis le Moyen Âge1. Entre les XIVe et XVIIIe siècles, les territoires qui deviendront la Suisse moderne exportent des contingents de mercenaires vers différents pays européens, France, Allemagne, garde pontificale2.
La révolution industrielle, bien que lente et tardive, va changer considérablement la donne. Entre le début et la fin du XIXe siècle, les flux migratoires entre immigration et émigration vont peu à peu s'inverser. Si ce changement est encore faible, on peut déjà observer certaines tendances qui commencent à se dessiner durant la première phase, autour de 1830-40.
En 1845, on ne recense aucune vocation liée au chemin de fer.
En 1855, on recense deux ingénieurs en chemin de fer ainsi que deux employés de chemin de fer du Royaume-Uni. De plus, on rencontre un ouvrier maçon au chemin de fer de France.
En 1855, on recense un gypseur de France, un d'Italie ainsi que trois du Royaume de sardaigne.
En 1855, on recense cinq personnes provenant de l'Empire Russe, une d'Autrsalie, une du Canada, une des États-Unis d'Amérique, une d'Uruguay, une d'Indonésie ainsi qu'une de Jamaïque.
En 1845, on recense un musicien de Tchéquie, un artiste de Lombardie-Vénétie et un marchand de musique de Bavière.
En 1855, on recense deux pianistes de Bade et Holstein ainsi qu'un luthier et un musicien de France.
Si nous ne pouvons esquisser ici une réflexion complète, ces premiers éléments permettent déjà d'observer quelques tendances qui semblent corroborer les résultats de la recherche actuelle. Cependant, plusieurs problèmes subsistent: